tag:blogger.com,1999:blog-53058221254440054862024-02-19T10:29:48.336+01:00Un univers de mots et d'histoiresSarika Vosharthttp://www.blogger.com/profile/17767947665258275625noreply@blogger.comBlogger3125tag:blogger.com,1999:blog-5305822125444005486.post-13364647201476599252020-04-17T16:56:00.003+02:002020-04-17T16:59:13.665+02:00Clive Barker<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjpFoYnaxnQ03cet4LVkkAN5wwsErrjlrIodgHXDhcHjbjBQFtDtNe7aZyx6aStarM8xmR1Aj6T28OLcPb7LNLRJpilTXIykdK3HFmxIBzGcyiAKjQdZ2_PyU3T6nK1A1YXS-4JKc7b3sA/s1600/Clive+Barker.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="200" data-original-width="150" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjpFoYnaxnQ03cet4LVkkAN5wwsErrjlrIodgHXDhcHjbjBQFtDtNe7aZyx6aStarM8xmR1Aj6T28OLcPb7LNLRJpilTXIykdK3HFmxIBzGcyiAKjQdZ2_PyU3T6nK1A1YXS-4JKc7b3sA/s1600/Clive+Barker.jpg" /></a></div>
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J'entame aujourd'hui une série d'articles sur l'oeuvre de mon auteur favori dans le genre "Horreur" : Clive Barker. Il a révolutionné le genre milieu des années 80, début 90. Ses univers sont originaux, oniriques, tendent autant du côté du rêve que du cauchemar et foisonnent de créatures en tout genre. Ce que j'aime particulièrement est que ces derniers sont connectés, voire imbriqués à ce que nous appelons la réalité. J'aime voir Clive Barker comme étant celui qui tape sur l'épaule des êtres enchaînés de la caverne pour les forcer à se retourner de l'autre côté et voir l'essence même des choses plutôt que les ombres qu'elles projettent. </div>
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Chez Clive Barker l'horreur prend une dimension métaphysique qui nous force à interroger notre moi profond et notre rapport au monde. Les ténèbres qui se trouvent de l'autre côté sont un écho de la part d'ombre qui vit en chacun de nous. La nier c'est renforcer le pouvoir des ténèbres qui nous assaillent. </div>
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Il a aussi une manière bien à lui d'amener l'horreur, par petite touche, à assombrir peu à peu l'atmosphère. Il y a des instants de lumière dans ses romans, de tendresse également qui rendent l'horreur encore plus palpable. Il joue beaucoup sur les jeux d'ombres et de lumières. Egalement sur les métamorphoses de la chair qu'il arrive à rendre palpable, tant pour la texture que pour les odeurs. </div>
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Il a un style direct, cru (il appelle un chat un chat) qui ne l'empêche pas de mettre une pointe de poésie par-ci par-là. Raison pour laquelle, je pense, il est si efficace. L'horreur pure ne sert à rien si elle n'est pas accompagnée de douceur. Les ombres ne sont rien sans la lumière. Clive Barker le sait parfaitement et le maîtrise. </div>
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Je vous mets ci-dessous sa bibliographie, par ordre chronologique. Je ne possède que des versions traduites de ses livres donc je les lirais en français. J'ai noté entre parenthèse le titre traduit. S'il manque c'est soit que le titre est identique dans les deux langues, soit qu'il n'existe aucune version en français. </div>
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Pour débuter cette série j'ai choisi "Secret Show" tout simplement car il s'agit du premier roman que j'ai lui de lui. J'ai donc trouvé pertinent d'entamer cette période de relecture de la même manière. Je continuerais ensuite avec "Everville", qui en est la suite.</div>
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J'espère que je vous donnerais envie de plonger dans son univers ou du moins à le redécouvrir.</div>
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<u>Bibliographie</u><br />
<u><br /></u>
1984-1985 :<br />
<br />
Recueils de nouvelles, Books of Blood (Livres de sang) volumes 1 à 6<br />
<br />
1985 :<br />
<br />
The Damnation Game (Le jeu de la damnation)<br />
<br />
1987 :<br />
<br />
Weaveworld (Le royaume des devins)<br />
<br />
1988 :<br />
<br />
Cabal (Cabale)<br />
<br />
1989 :<br />
<br />
The Great and Secret Show (Secret Show)<br />
<br />
1991 :<br />
<br />
Imajica<br />
<br />
The Hellbound heart (Hellraiser)<br />
<br />
1992 :<br />
<br />
The Thief of Always (Le voleur d'éternité)<br />
<br />
1994 :<br />
<br />
Everville<br />
<br />
1995 :<br />
<br />
Sacrament (Sacrements)<br />
<br />
The fifth dominion<br />
<br />
The reconciliation<br />
<br />
1998 :<br />
<br />
Galilée<br />
<br />
2001 :<br />
<br />
Coldheart Canyon<br />
<br />
2002 :<br />
<br />
Abarat<br />
<br />
2004 :<br />
<br />
Days of magic, Nights of war (Jours de lumière, Nuits de guerre)<br />
<br />
2007 :<br />
<br />
Mister B. gone (Jakabok : le démon de Gutenberg)<br />
<br />
2011 :<br />
<br />
Absolute Midnight<br />
<br />
2015 :<br />
<br />
The Scarlet Gospels (les évangiles écarlates)<br />
<br />
<br />
A bientôt,<br />
<br />
Chaleureusement<br />
<br />
SarikaSarika Vosharthttp://www.blogger.com/profile/17767947665258275625noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5305822125444005486.post-1920949889924508412020-04-14T11:42:00.000+02:002020-04-14T11:42:57.576+02:00Des histoires, des histoires et encore des histoires<div style="text-align: justify;">
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgcmgIgTrgH5Nx50uqsyRoGz3KUWD8_q_Zo7bsl1Dwj8gILsfdKBSXlb7pJksLU1qfovaqCxzmYo8oEa9nkXSLwq0gKzbqyP5rNodEs886F6w-0DhPjiifk3mcWnxUp3rErJ49NPn1hP7c/s1600/Into+my+world.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="356" data-original-width="471" height="241" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgcmgIgTrgH5Nx50uqsyRoGz3KUWD8_q_Zo7bsl1Dwj8gILsfdKBSXlb7pJksLU1qfovaqCxzmYo8oEa9nkXSLwq0gKzbqyP5rNodEs886F6w-0DhPjiifk3mcWnxUp3rErJ49NPn1hP7c/s320/Into+my+world.jpg" width="320" /></a></div>
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Depuis ma plus tendre enfance, j'ai été abreuvée, façonnée par les histoires. Celles que l'on me racontait, celles que je lisais, celles que je regardais. Si ma passion première est la lecture j'aime avant tout les histoires, quel que soit le média. Etre entraînée dans un autre univers, éprouver un panel quasi illimité d'émotions, apprendre, également, via ce biais (certains sujets se comprennent mieux lorsqu'ils sont "mis en scène" et des histoires à première vue anodines, basiques, sont riche en enseignement ).</div>
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Mon intention, au départ, était de consacrer ce blog à la langue et à la littérature. Un sujet déjà vaste en soi mais qui m'obligerait à laisser de côté nombre d'histoires qui m'émeuvent et que je souhaite partager avec vous. Après réflexion j'ai donc décidé que ce blog serait "multimédia" tout en gardant comme base le langage et les histoires. Outre de romans je vous parlerais de BD, de films, de séries, de théâtre etc. (la liste est loin d'être exhaustive) avec de temps en temps un petit crochet dans le monde de l'art pictural et de la musique qui sont des sources inépuisables d'inspiration. J'essaierais, tant que faire se peut, de faire des liens avec la littérature ou l'écrit en général, notamment en abordant, pour le cinéma et les séries, la question de l'adaptation de romans.</div>
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J'ai coutume de dire que la vie, loin d'être linéaire, est faite de boucles qui nous ramènent à des croisées de chemins que l'on estime (à tort) comme déjà vus, déjà traversés, alors que si nous osons les parcourir avec un regard neuf ils peuvent nous amener en des lieux complètement différents. Et là nous constatons que loin d'avoir fait marche arrière, nous avons poursuivi notre progression, car tout est toujours en mouvement, en perpétuelle évolution. C'est une dynamique que j'appliquerais ici aussi il m'arrivera de retourner sur des sujets déjà abordés soit pour les approfondir, soit car mon avis aura changé/évolué avec le temps.</div>
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J'espère de tout cœur que ce blog vous intéressera et que vous y trouverez votre plaisir. J'espère surtout vous donnez envie de lire ou voir telle ou telle oeuvre. N'hésitez pas à commenter. Tout avis est le bienvenu. Je vous demande simplement d'être le plus constructif possible et en cas d'opinion contraire d'éviter les jugements à l'emporte-pièce et la vulgarité qui, malheureusement, abondent beaucoup trop souvent sur le net.</div>
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Merci d'avance de me lire,</div>
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A très bientôt,</div>
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Chaleureusement,</div>
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Sarika</div>
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Sarika Vosharthttp://www.blogger.com/profile/17767947665258275625noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5305822125444005486.post-68019129444726051072020-01-09T11:51:00.000+01:002020-03-28T09:49:37.782+01:00Céleste Albaret, Monsieur Proust - Critique<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgrsIsRFkusK1y0q-hJyCbsbhNtqiazmrST8KEpEw3ByQHx8OhI59qHOMybIGBmSsoX04r0-aZJRXMjpGpKVFX5CVh9vqqFc8ZNQ6_25j-lWI3cr1G4J8QyoscGyohLhsQxYXvAfx4A72U/s1600/Monsieur+Proust.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="355" data-original-width="220" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgrsIsRFkusK1y0q-hJyCbsbhNtqiazmrST8KEpEw3ByQHx8OhI59qHOMybIGBmSsoX04r0-aZJRXMjpGpKVFX5CVh9vqqFc8ZNQ6_25j-lWI3cr1G4J8QyoscGyohLhsQxYXvAfx4A72U/s320/Monsieur+Proust.jpg" width="198" /></a></div>
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<span style="background-color: white; color: #181818; font-family: "merriweather" , "georgia" , serif; font-size: 14px;"><br /></span></div>
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<span style="background-color: white; color: #181818; font-family: "merriweather" , "georgia" , serif; font-size: 14px;">Céleste Albaret a été la gouvernante, la confidente de Marcel Proust, de 1913 à 1922. Il s'agit des années durant lesquelles Marcel Proust s'est volontairement reclus pour terminer "A la Recherche du Temps Perdu" (Céleste est entrée à son service au moment de la parution de "Du Côté de chez Swann"). Longtemps Céleste a refusé de livrer au public l'intimité de Marcel Proust qui durant cette période lui confiait tout, discutait avec elle de ses soirées, de ses observations, de ses pensées. Seulement, devant l'avalanche de mensonges publiés par des auteurs peu scrupuleux, des légendes brodées autour de faits biaisés, voire carrément inventés, elle a finalement décidé, passé 80 ans, de témoigner de son quotidien avec celui qui est un des plus grands auteurs de notre temps.</span></div>
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<span style="background-color: white; color: #181818; font-family: "merriweather" , "georgia" , serif; font-size: 14px;"><br /></span></div>
<span style="background-color: white; color: #181818; font-family: "merriweather" , "georgia" , serif; font-size: 14px;"></span><br />
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<span style="background-color: white; color: #181818; font-family: "merriweather" , "georgia" , serif; font-size: 14px;">Le livre est basé sur ses entretiens avec Georges Belmont. Le style est vivant, coloré, chaleureux et nous entraîne dans cet univers clos qui tourne autour de Proust. C'est Céleste qui nous parle et à travers ses mots, ses souvenirs, Proust prend chair, devient vivant, accessible, humain. Il perd de ce côté hiératique que lui donnent souvent de nombreux biographes. </span></div>
<span style="background-color: white; color: #181818; font-family: "merriweather" , "georgia" , serif; font-size: 14px;">
</span>
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<span style="background-color: white; color: #181818; font-family: "merriweather" , "georgia" , serif; font-size: 14px;"><br /></span></div>
<span style="background-color: white; color: #181818; font-family: "merriweather" , "georgia" , serif; font-size: 14px;">
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Grâce à ce livre on se rend compte à quel point "A la recherche du temps perdu" est l'oeuvre de toute une vie. Proust, de part son asthme, a été forcé de rester en retrait, d'être observateur. Son oeuvre est l'enfant de cette vie passée à observer et analyser ses contemporains. Il avait une mémoire quasi photographique et une profonde connaissance de la nature humaine - dont il savait d'ailleurs bien jouer pour obtenir ce dont il avait besoin pour son oeuvre. Conscient du déclin et de la perte prochaine du monde dans lequel il évoluait il a écrit, durant ces dernières années, contre le temps qui l'entraînait vers sa propre mort mais aussi celle de cette société dont il témoignait et dont il devait observer les derniers soubresauts avant qu'elle ne disparaisse complètement.</div>
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Ainsi qu'il le disait à Céleste, son but était de construire une cathédrale littéraire qui défierait le temps et lui survivrait. Pour rendre ses personnages crédibles, il s'est basé sur ses contemporains mais dès le début ce sont les personnages qui sont importants et non leurs modèles. Comme il le disait, dans cent ans tout le monde aura oublié la comtesse Greffulhe ou madame Strauss mais la duchesse de Guermantes restera dans les mémoires. Pour prendre un exemple, si de nos jours on parle encore de Robert de Montesquiou c'est qu'il a été un des modèles du baron de Charlus. Sans La Recherche - et cette erreur récurrente de voir cette oeuvre comme une série de romans à clé - toute cette société, toutes ces personnes, seraient déjà depuis longtemps tombées dans l'oubli. Ils n'existent plus qu'à travers La Recherche.</div>
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Ce qui ressort également de ce livre est naturellement la personnalité de Céleste que l'on aimerait connaître encore plus. Elle s'accordait très bien avec Marcel Proust car elle était d'une égale intelligence et une toute aussi grande observatrice. Ses analyses, spontanées, naturelles, ont grandement aidé Marcel. Je n'irais pas jusqu'à dire que sans elle Marcel n'aurait pu aboutir - il faisait montre d'une grande volonté et était prêt à tous les sacrifices pour parvenir à son but donc il y serait certainement parvenu - mais elle lui était essentielle. Son dévouement était sans faille et elle a été pour lui tant une amie qu'une mère, une confidente. Nous ne pouvons que l'en remercier et la remercier également de ce témoignage.<br />
J'ai passé un merveilleux moment de lecture en compagnie de ce livre, dans cet univers. Je suis depuis longtemps une lectrice de "La Recherche" et Marcel Proust me fascine depuis autant. Me retrouver ainsi au plus proche de lui, assister au processus créatif qui a donné naissance à ce chef d'oeuvre, rencontrer cette femme admirable qu'était Céleste, a été un pur bonheur.</div>
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</span>Sarika Vosharthttp://www.blogger.com/profile/17767947665258275625noreply@blogger.com0